5 octobre 2020
« Corporate Green Bond Issuances: An International Evidence », Syrine Sassi publie un article sur l’investissement vert dans la revue Journal of Risk Financial Management
« Corporate Green Bond Issuances: An International Evidence » ou quelle stratégie les gérants de portefeuille investissant dans des obligations vertes peuvent adopter en fonction de l’évolution du marché ?
Un article publié dans Journal of Risk Financial Management et co-écrit par Syrine Sassi, enseignante-chercheuse en finance à SCBS, et Martin Lebelle et Souad Lajili Jarjir de l’Institut de Recherche en Gestion de l’Université Gustave Eiffel.
Résumé de l’article :
“À partir d’un échantillon international d’émissions d’obligations vertes, ce papier met en évidence les conséquences potentielles de l’émission des obligations vertes sur les performances financières des émetteurs. Notre échantillon d’étude contient 475 émissions d’obligations vertes émises par 145 entreprises uniques sur la période 2009-2018. Nous constatons que le marché réagit négativement à l’annonce des émissions d’obligations vertes. En particulier, les résultats montrent que le marché financier réagit le jour de l’annonce de l’obligation verte et le lendemain, et que le rendement anormal cumulé est compris entre −0,5% et −0,2%. Cet effet est principalement constaté lors de la première émission d’obligations vertes et sur les marchés développés. Nos résultats montrent que le marché financier réagit de la même manière pour les obligations vertes que pour les obligations conventionnelles ou convertibles. Ces preuves suggèrent que les offres de dette verte sont susceptibles de véhiculer des informations défavorables sur les entreprises émettrices.
Centré sur les investissements verts, cet article apporte des contributions managériales particulièrement intéressantes pour les gérants de portefeuille investissant dans des obligations vertes, dans le sens où cela pourrait leur permettre d’anticiper les mouvements de marché, de revoir l’évolution de leurs attentes, et en conséquence adapter leurs stratégies de gestion de portefeuille. Ces résultats peuvent également présenter un intérêt managérial pour les émetteurs d’obligations vertes en sensibilisant au potentiel effets négatifs d’une telle opération financière, divulguant ainsi correctement et de manière transparente les informations nécessaires aux investisseurs afin d’éviter les potentiels malentendus liés au développement durable de l’entreprise.
Pour aller plus loin sur ce sujet, des recherches futures pourraient tenter de mieux comprendre ces réactions du marché, en analyser plus en profondeur les comportements des acteurs du marché, en particulier les investisseurs, leurs interprétations spécifiques des émissions d’obligations vertes, comment cela affecte leur vision et les actions qui en résultent dans la gestion de portefeuille. Du côté de l’émetteur, un futur champ de recherche intéressant serait l’analyse du rôle de la qualité de l’information divulguée par les émetteurs et la transparence financière sur le marché financier.”
Résumé de l’article version anglaise :
“Based on an international sample of green bonds, this paper highlights the potential consequences of green bond issuances on the issuer’s financial performance of issuers. Our final sample contains 475 green bonds issued by 145 unique firms over the 2009-2018 period. We find that the market reacts negatively to the announcement of green bond issues. In particular, results show that the financial market reacts on the day of the green bond announcement date and the day after, and that the cumulative abnormal return ranges from −0.5% to −0.2%. This effect is mainly pronounced during the first green bond issue and in developed markets. Our results provide further support that investors react in the same way for green bonds as for conventional bonds. This evidence suggests that green debt offerings are likely to convey unfavorable information about the issuing firms.
Focusing on green investments, this article particularly brings interesting managerial contributions for portfolio managers investing in green bonds, in the sense that this could allow them to anticipate market movements, to review the evolution of their expectations, and accordingly adapt their portfolio management strategies. These conclusions may also be of great interest for green bond issuers by raising awareness on the potential negative effects of such a financial operation, thus enhancing them to, correctly and transparently, disclose the necessary information to investors as a way to avoid potential misunderstandings linked to the business’ sustainable development.
To go further on this topic, future research might attempt to better understand these market reactions, by providing a deeper analysis of market participants behavior, in particular investors, their specific interpretations of green bond issuances, how it affects their vision, and the resulting actions in portfolio management. On the issuer’s side, an interesting future field of research would be the analysis of the role of the quality of information disclosed by issuers and financial transparency in the financial market.”