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Side project ou entrepreneuriat à plein temps : comment savoir quand franchir le pas ?

La vie en école de management est un formidable terrain de jeu. Entre les projets pédagogiques, la vie associative intense, les stages et les Junior-Entreprises, tout est conçu pour vous permettre d’expérimenter, de tester des idées et de vous familiariser avec la gestion de projet dans un cadre sécurisé. Mais que se passe-t-il une fois le diplôme en poche et le premier CDI signé ?

La routine de l’entreprise peut parfois sembler éloignée de cette ébullition créative. Pourtant, l’apprentissage ne doit jamais s’arrêter. C’est là que le side project entre en scène. Qu’il s’agisse de créer un blog thématique, de développer une application, de lancer une activité de conseil en freelance ou de monter une boutique en ligne, ces projets parallèles sont le nouveau laboratoire de l’expérimentation.

Ils permettent de se former en continu, d’explorer de nouvelles passions et d’appliquer concrètement les théories vues en cours. Mais pour beaucoup, une question émerge lorsque le projet parallèle commence à gagner en traction : faut-il quitter la sécurité du salariat pour s’y consacrer à 100% ?

L’art d’expérimenter sans tout quitter

Avant de tout plaquer pour vivre de son projet, il faut d’abord apprendre à le tester. Le side project – cette activité parallèle que l’on développe en dehors de son emploi principal – permet justement d’expérimenter sans se brûler les ailes. C’est souvent le cas des anciens étudiants qui continuent de faire vivre une idée née sur les bancs de l’école : une application développée pendant un hackathon, un média créé en association, une boutique en ligne imaginée lors d’un stage à l’étranger…

Ces projets « à côté » ne sont pas un signe d’éparpillement, bien au contraire : ils développent la curiosité, la rigueur et la capacité à apprendre vite. Autant de qualités recherchées par les recruteurs, mais aussi essentielles à la réussite entrepreneuriale.

Trois questions à se poser avant de sauter le pas

L’histoire entrepreneuriale est remplie de récits contradictoires. Certains quittent leur emploi à 25 ans pour se lancer, avant de réaliser qu’ils avaient agi trop tôt. D’autres attendent la quarantaine, bien après que leur projet soit viable, réalisant a posteriori que ce retard leur avait coûté des millions en revenus potentiels et, plus précieux encore, du temps en famille. Il n’y a donc pas de réponse universelle, mais des bonnes questions à se poser.

Votre projet crée-t-il une vraie valeur ?

Avoir une idée est une chose, créer de la valeur en est une autre. Avant de quitter votre emploi, vérifiez que votre produit ou service répond à un besoin réel, que vos clients sont prêts à payer pour, et que le modèle économique est viable à long terme.

Les retours positifs ne suffisent pas : il faut des indicateurs concrets (ventes récurrentes, taux de fidélisation, bouche-à-oreille, recommandations, etc.). C’est souvent à ce moment que l’accompagnement d’un incubateur devient précieux pour travailler sur la validation du business model, bénéficier de mentoring, favoriser la mise en réseau, obtenir du financement d’amorçage, etc.

Êtes-vous prêt financièrement… et émotionnellement ?

Quitter un emploi salarié, c’est aussi perdre une sécurité. Il est donc essentiel de disposer d’un coussin financier pour couvrir au moins 6 à 12 mois de dépenses. Mais la vraie préparation n’est pas seulement économique : elle est psychologique.

Entre doutes, solitude et remises en question, les premiers mois d’un entrepreneur sont souvent les plus exigeants. Être bien entouré, par un réseau d’anciens, un mentor, un partenaire, est souvent le facteur qui fait la différence.

Votre motivation dépasse-t-elle la recherche de reconnaissance ?

Entreprendre, ce n’est pas seulement vouloir être « son propre patron ». C’est surtout croire profondément à un projet, à une mission. Si votre principale motivation reste la liberté ou le gain financier, vous risquez de vous essouffler. Mais si vous êtes passionné par le problème que vous cherchez à résoudre, vous trouverez l’énergie nécessaire pour affronter les obstacles.

Le side project : un levier d’apprentissage continu

Le grand avantage du side project, c’est qu’il permet de continuer à apprendre. En entreprise, on développe des compétences techniques et relationnelles. Dans un projet personnel, on apprend à prendre des décisions, à gérer l’incertitude, à vendre, à communiquer, c’est-à-dire à développer une vision globale.

Cette culture de l’expérimentation permanente est au cœur de la pédagogie des écoles de management modernes. À SCBS, par exemple, les programmes favorisent les approches par projet, l’innovation et la collaboration interdisciplinaire et chaque année, des étudiants se lancent dans une aventure entrepreneuriale. Certains poursuivent, d’autres non, mais tous en sortent grandis.

Dans un monde où les carrières deviennent non linéaires, le plus grand risque n’est plus d’échouer, mais de ne pas essayer. Créer une activité parallèle, même modeste, permet de garder un esprit d’initiative, d’aiguiser sa créativité et de renforcer son employabilité. Beaucoup d’entrepreneurs à succès ont d’abord développé leur idée sur leur temps libre, avant de constater que le projet dépassait le stade du test.

Qu’il s’agisse d’une idée née dans un cours d’entrepreneuriat, d’un projet d’association, d’une boutique en ligne ou d’un podcast, le plus important est de passer à l’action. L’école vous offre un cadre idéal pour oser, expérimenter et échouer sans conséquence. L’entreprise, ensuite, vous donne des moyens et des compétences pour professionnaliser vos ambitions. Et si votre projet commence à prendre de l’ampleur, entourez-vous, structurez, et posez-vous la bonne question : « Est-ce que je veux continuer à apprendre dans une entreprise, ou apprendre avec la mienne ? »