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 Le rôle des émotions dans le leadership en entreprise

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Le rôle des émotions dans le leadership en entreprise

L’intelligence émotionnelle, souvent négligée au profit des compétences techniques, s’avère être une pierre angulaire du leadership efficace en entreprise. Au-delà des savoir-faire spécifiques, c’est la capacité à comprendre, gérer et influencer les émotions, tant les siennes que celles des autres, qui distingue les leaders remarquables. Cette compétence interpersonnelle, plébiscitée dans le monde professionnel, revêt une importance capitale pour qui aspire à des rôles de managers pour guider les équipes avec succès, maintenir une atmosphère de travail sereine, fournir des feedbacks constructifs et favoriser une collaboration efficace.

Les différents styles de leadership

Si on parle fréquemment de leadership, il existe cependant différents aspects de cette notion si importante. En effet, il n’existe pas un type de leadership, mais plusieurs : 

 

  • Le leadership d’expertise : ce sont des personnes qui maîtrisent une expertise forte. Leur parole a du poids, car elles sont les seules détentrices d’une compétence rare. Cette expertise peut être diverse et variée : un neurochirurgien peut avoir autant de leadership d’expertise qu’un expert en philatélie. On ne juge pas la qualité de l’expertise. On juge le fait que ces personnes savent de quoi elles parlent. Elles maîtrisent leur sujet et sont capables de répondre à tous les arguments.
  • Le leadership de conviction : ce sont des personnes qui portent des convictions et qui frappent l’opinion et qui incarnent une forme de foi et une croyance capables de provoquer des transformations majeures. Ce sont souvent des personnes connues qui s’impliquent personnellement à un haut niveau, de l’Abbé Pierre à Greta Thunberg, en passant par Malala Yousafzai.
  • Le leadership de communication : ce sont des personnes capables d’enchanter par des qualités communicationnelles uniques. Ce sont des charmeurs, des storytellers et des personnes qui jouent aussi sur le registre de la séduction pour faire ressentir des émotions. Ce sont des personnes qui ont une aura et une forme de charisme, et qui maîtrisent l’art de l’oralité.
  • Le leadership de décision : ce sont des personnes qui ont le courage de décider dans l’incertitude. Quand on prend une décision en entreprise, on ne connaît jamais l’impact global que cela peut avoir. Il faut donc prendre la bonne décision, au bon moment, avec les bonnes personnes, en analysant les bonnes informations, et savoir en assumer toutes les conséquences. 

Comment intégrer l’intelligence émotionnelle dans son leadership ?

Définie comme la faculté de reconnaître, comprendre et gérer ses propres émotions ainsi que celles des autres, l’intelligence émotionnelle est un concept introduit au début des années 90 par les chercheurs John Mayer et Peter Salovey, et largement popularisé par le psychologue Daniel Goleman. Goleman. Il reconnaît la gestion des émotions comme un prérequis à l’accès à des postes de direction pour s’élever au-dessus du seuil de compétence technique et briller dans un rôle de leader.

 

Dans un contexte professionnel en constante évolution, où la pression et les défis sont monnaie courante, l’intelligence émotionnelle se révèle être un atout indispensable. Elle permet aux collaborateurs de rester calmes sous pression, de résoudre efficacement les conflits et d’adopter une approche empathique dans leurs interactions, améliorant ainsi les performances individuelles et collectives. Face à ces constats, il devient évident que cultiver son intelligence émotionnelle est non seulement bénéfique, mais essentiel pour tout leader aspirant à un impact positif et durable au sein de son organisation.

Identifier et pallier le manque d’intelligence émotionnelle

Le manque d’intelligence émotionnelle se manifeste souvent par des difficultés dans la gestion et l’expression des émotions, pouvant conduire à des conflits et des malentendus au travail. Les signes révélateurs d’une faible intelligence émotionnelle incluent une propension aux réactions disproportionnées, des difficultés à écouter activement et à reconnaître les préoccupations des collègues, ainsi qu’une tendance à blâmer autrui en cas d’échec des projets. Ces comportements, non seulement entravent la communication efficace, mais peuvent également miner le moral de l’équipe et sa cohésion.

 

La prise de conscience de ces indicateurs est la première étape vers l’amélioration. Cela implique de développer des compétences sociales essentielles telles que l’empathie et la compréhension des composantes fondamentales de l’intelligence émotionnelle. S’engager dans un processus d’introspection et de feedback constructif, notamment par le biais d’évaluations à 360 degrés, peut s’avérer bénéfique. Ces évaluations offrent une perspective multidimensionnelle sur le comportement et l’impact d’un individu au sein de l’organisation, révélant ainsi des aperçus précieux pour le développement personnel et professionnel.

Les 4 composantes de l’intelligence émotionnelle

L’intelligence émotionnelle s’articule autour de quatre compétences clés, qui forment le socle sur lequel repose la capacité à interagir efficacement avec les autres et à gérer ses propres émotions :

 

  • La conscience de soi : cette compétence implique une compréhension profonde de ses propres émotions, forces, faiblesses, valeurs et motivations. Elle est fondamentale, car elle permet de reconnaître l’impact de ses émotions sur son comportement et sur les autres.
  • La gestion de soi : cette facette de l’intelligence émotionnelle se réfère à la capacité de réguler ses émotions, en particulier dans des situations de stress ou d’adversité. Il s’agit de transformer les réactions impulsives en réponses réfléchies et constructives. Les leaders qui maîtrisent la gestion de soi peuvent maintenir leur calme et leur clarté d’esprit, même dans les moments les plus critiques, ce qui leur permet de prendre des décisions judicieuses et de maintenir une dynamique positive au sein de leurs équipes.
  • La conscience sociale : cette compétence englobe la capacité à comprendre les émotions et les besoins des autres, ainsi qu’à saisir la dynamique sociale et organisationnelle. Elle repose sur l’empathie, qui est la capacité à percevoir et à comprendre les sentiments et les perspectives des autres. Un leader doté d’une forte conscience sociale sait créer un environnement où le respect et la compréhension mutuelle prévalent, favorisant ainsi une collaboration efficace et une ambiance de travail saine.
  • La gestion des relations : elle se rapporte à la capacité à influencer, à inspirer et à communiquer efficacement avec les autres, ainsi qu’à résoudre les conflits de manière constructive. Cette compétence permet de bâtir et de maintenir des relations solides et positives, essentielles à la réussite d’une équipe ou d’une organisation. 

 

Ces quatre compétences sont interdépendantes et se renforcent mutuellement. Pour un leader, les développer est un investissement continu qui requiert de la réflexion, de la pratique et de l’engagement. En affinant ces compétences, les leaders peuvent améliorer leur efficacité, inspirer et motiver leurs équipes, et ainsi contribuer de manière significative au succès de leur organisation.

 

Le sujet du savoir-être et de l’intelligence émotionnelle dans le leadership est clé pour les grandes écoles de management qui intègrent cette dimension au sein de leur programme. Au-delà de la dimension théorique, les étudiants la pratiquent aussi dans le cadre de la vie associative, des projets pédagogiques et des projets de recherche qui peuvent inclure des personnes de différents cursus et programmes. De quoi expérimenter la gestion des émotions pour apprendre, itérer, corriger le tir et devenir une meilleure version de soi-même.

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