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L’orientation entrepreneuriale (OE)

L’orientation entrepreneuriale (OE) traduit la prise de décision stratégique des entreprises sur le plan entrepreneurial (Lumpkin et Dess, 1996; Wiklund et Shepherd, 2003). Ainsi, toute entreprise qui se caractérise par la prise de risque, l’esprit d’innovation et la proactivité dispose d’une OE. D’où le caractère multidimensionnel de ce concept. La multitude des travaux sur ce sujet témoigne de son intérêt grandissant et surtout de la volonté des chercheurs d’étudier ses différentes facettes (Covin, Green et Slevin 2006, Covin et Lumpkin 2011).Pour autant, les recherches restent fragmentées et aucun travail de synthèse n’a été réalisé à ce jour.

Pour fournir une vision globale de l’ensemble des travaux sur l’OE, nous avons mobilisé la méthode bibliométrique Cette méthode présente une évaluation de la production scientifique sur un sujet donné (publications, chercheur, revues, etc.) et retrace son développement historique.

Dans le cadre de ce travail, nous avons effectué une recherche exhaustive des articles publiés dans les revues académiques pendant la période 2001-2016. Au final, 492 articles issus de différentes bases de données (EBSCO, Science Direct, Elsevier et Jstor), ont été identifiés et étudiés. Afin de recenser, examiner et évaluer les connaissances produites sur le sujet, nous avons déployé une méthodologie hybride : une analyse quantitative basée sur des indicateurs univariés et une étude qualitative moyennant le logiciel Freeplane.

L’étude quantitative menée sur les 492 articles publiés dans 201 revues à comité de lecture ont permis d’appréhender l’intérêt grandissant accordé par les chercheurs à l’OE, les méthodologies mobilisées par les chercheurs et les principaux pays dans lesquels l’OE a été étudiée. Les enseignements suivants peuvent être soulignés. D’une part, les analyses descriptives de fréquences ont montré qu’à partir de 2005, les publications sur le sujet se sont multipliées pour atteindre un pic en 2014 (72 publications dans les revues académiques). D’autre part, notre analyse a permis de rendre compte du faible nombre des recherches qualitatives sur l’OE. Uniquement 46 articles ont fait l’objet d’analyse qualitative, ce qui est très peu compte tenu du nombre important des publications sur le sujet ces seize dernières années (492 articles). Ce résultat, qui confirme le constat de Miller (2011), nous conduit à inciter les chercheurs à multiplier les travaux qualitatifs sur l’OE. En effet, ces derniers permettront de mieux comprendre et décrire en profondeur le comportement entrepreneurial des entreprises. De plus, les pays dans lesquels le concept de l’OE a été étudié laisse apparaître le focus de certains chercheurs sur quelques pays : Espagne, Uk, Chine, Afrique du sud, Australie et États-Unis . Des pistes de réflexion sont alors ouvertes pour mener des études comparatives sur le comportement entrepreneurial des entreprises (Yildirim et Saygin 2011, Simsek et al. 2010, Su et al. 2011 ; Mishra, 2016).

L’étude qualitative a principalement porté sur les titres, les mots clés et les résumés des 492 articles. Ces éléments ont été complétés par l’analyse des théories mobilisées afin de confirmer les concepts retenus. Dans ce cadre, nous avons cherché à identifier les déterminants et les conséquences de l’OE dans les trois principaux types d’articles : qualitatifs, quantitatifs et conceptuels.

Les principaux enseignements, limites et voies de recherches futures sur l’OE essentiellement au niveau organisationnel ont été dégagés. Nous avons choisi d’écarter le niveau individuel parce que, considérée par Miller, Covin et Slevin comme un processus mis en place par les « tops managers » voire les « acteurs clés » (Lumpkin et Dess, 1996), l’OE comme résultat de l’action menée par ces acteurs, demeure à un niveau organisationnel et non individuel (Basso et al. 2009 ; Zahra 1986 et Cogliser et al., 2008).

Contribution scientifique rédigée par Hela Chebbi*, Mohamed Sellami** et Sana Saidi***

* Enseignant-Chercheur et directrice de l’OCRE – EDC Paris Business School

** Enseignant-Chercheur – OCRE EDC Paris Business School

*** Enseignant-Chercheur – SCBS – South Champagne Business School

Auteur : Sana Saidi
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